Actualité de Neptune

Neptune

L’influence de Neptune

Si l’on considère la disparition des régimes communistes il y a une vingtaine d’années et le triomphe du libéralisme (de nature uranienne) qui s’en est suivi, ou encore le déclin de l’Eglise avec le schisme croissant entre doctrine catholique et réalité contemporaine, la crise des vocations ou les scandales qui la secouent, il semble à première vue que l’influence de Neptune soit en déclin au profit des deux autres trans-saturniennes. Cependant, on peut relever trois points essentiels dont on sait qu’ils correspondent aux enjeux majeurs des prochaines décennies et qui sont étroitement liés à la dialectique neptunienne.

Les migrations

Le premier point concerne la paupérisation croissante d’une partie du monde, en particulier dans les pays du sud, au profit des pays riches perçus par de nombreuses populations comme un refuge salutaire. Ainsi se forment des flux migratoires de plus en plus importants, motivés par l’absence de perspectives économiques et sociales et, de plus en plus souvent, par la transformation des conditions de vie dues au changement climatique. A l’instar de ce qui se produisit à l’époque de la découverte de Neptune au début de l’ère industrielle, mais cette fois sur le plan mondial, c’est bien souvent la misère, le chômage et l’exclusion qui attendent les nouveaux arrivants quand ils parviennent à s’établir dans un pays riche.

Le pillage des océans

Le second point évoque le monde de Neptune à proprement parler avec la raréfaction et à vrai dire la disparition programmée des poissons des océans en raison des ravages provoqués par la pêche industrielle que les pays avancés ne parviennent pas à réguler. On a peine à imaginer le monde vidé de ses premiers occupants, mais peut-être est-ce ainsi que doit s’achever l’ère des Poissons… Dans le même ordre d’idée se pose le problème de la raréfaction de l’eau douce, l’autre domaine réservé de Neptune. On sait maintenant que les causes en sont multiples, entre autres la contamination des terres agricoles par les nitrates et les pesticides, les modifications du climat et l’augmentation exponentielle de la population. Comment vivre sans eau, puisque l’eau est indispensable à la vie ?

Le changement climatique

Le troisième point est lié au précédent : le changement climatique lui-même, qui ne cesse de s’accentuer et de devenir nettement perceptible d’un bout à l’autre de la planète. Il ne se passe plus de saison où l’on n’annonce un record de température, conséquence directe du réchauffement climatique, lui-même lié au dégagement massif de gaz carbonique dans l’atmosphère. A l’origine du phénomène, l’agriculture intensive, l’industrialisation massive, la multiplication des véhicules à moteur, en un mot les fruits de la croissance non maîtrisée. On assiste ainsi à la mise en place rapide d’un processus apparemment difficilement réversible, au point que l’augmentation de la température globale est aujourd’hui considérée comme acquise. Dès lors, les catastrophes liées au déséquilibre climatique se succèdent anormalement : canicules, sécheresses et incendies, de même que tempêtes, cyclones, inondations, glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, aux crues des fleuves et à la fonte des glaciers, sans parler du recul des banquises qui entraîne la montée des océans.

Certes ces phénomènes ne sont pas tous nouveaux, mais ce sont leur fréquence de plus en rapprochée et leur intensité croissante qui sont inédites. Contrairement aux propos irresponsables des négationnistes, ils sont bien la conséquence de l’activité humaine et non des cycles naturels, comme on a voulu un temps le faire accroire. La course à la croissance semble donc avoir réveillé Neptune et celui-ci vient rappeler que, conformément à la dialectique des Poissons, il régit les événements sur lesquels l’homme n’a pas de prise.

Du reste, il semble que les pouvoirs politiques ne soient pas encore prêts à prendre les décisions qui s’imposent et leur impéritie ne fait que rendre plus certaines encore les conséquences du changement climatique, comme l’a montré la Conférence de Copenhague qui s’est tenue du 7 au 19 décembre 2009. Le thème dressé pour l’ouverture de la Conférence est éloquent : la conjonction de Neptune à Jupiter, maître de l’Ascendant Sagittaire, pouvait laisser présager une volonté d’apporter des solutions, mais c’était sans compter la présence de Pluton en Capricorne intercepté en 1ère maison, maître du MC, conjoint à Mercure (les négociations) et surtout au carré de son maître, Saturne. De cette configuration on peut déduire la conclusion suivante : les intérêts économiques et politiques à court terme des grandes puissances ne doivent pas être compromis.

Publié dans « L’Astrologue » n° 171, octobre 2010.